Histoire de Grun-Bordas

 (Grunh e Bòrdas)

 

La présence de nombreuses sources sur le site de la commune de Grun-Bordas lui permettent très tôt de se développer. Elle connait ensuite des siècles très perturbés, avant de jouir d’une appréciable tranquillité.

Les atouts naturels de la commune sont en effet à l’origine de l’implantation humaine, connue dès l’époque gallo-romaine. Les vestiges d’un camp gaulois sur le site de Grun témoignent d’une occupation structurée du sol dès cette époque.

Depuis la préhistoire

Fernand SABOURET (ancien maire) possède une collection de pierres taillées ou polies trouvées sur la commune de GRUN-BORDAS.

Elles sont les témoins de la présence humaine dans ce lieu au même titre que la grotte la "Chambre de fer" et le cluzeau (*) de la "Gaumerie" qui n'est en fait qu'une grotte naturelle.

(*) Un cluzeau est refuge souterrain.

L'époque gallo-romaine

Le site de Peyrenon fut décrit par deux historiens du XXème siècle (Gueydon de Dives et Villepelet) comme étant un oppidum gaulois (Grunus).

C'est un site d'une superficie d'un demi-hectare, environ, dont la position géographique dominant la vallée du Vern demeure le témoignage d'un oppidum gaulois.

Un peut y voir, située dans la forêt une très grosse pierre venue de nulle part posée sur le sol comme un dolmen. On l'appelle "la tombe du général".

Jusqu'à l'époque moderne

Cependant, personne ne sait s'il s'agit d'un général romain, d'un général gaulois ou de tout autre personnage.

Dans son livre "Les révoltes populaires en occitanie", Daniel BORZEIX parle d'un certain "LA MOTTE FOREST". Ce gentilhomme des environs de Périgueux fut nommé général lors d'une terrienne qui eut lieu à l'étang de la Vernide (sur la commune de GRUN). Il fut désigné pour semé la terreur dans la forêt de Vergt.

Serait-ce ce général ?

Le nom de Grun est tiré de (selon les sources) Grunnius ou Granieus, personnage gallo-romain.

 

Le lieu de Grun (Girauno) fut donné par Pierre de Minet, Evêque de Périgueux à l’abbaye de Chancelade et, Gérard, abbé de ce monastère y bâtit une église « Lespine » (1169-1182). Cette paroisse qui se trouvait dans l’archiprêtré de la Quinte est mentionné dans les plus anciens pouillés « Girunh » XIIème siècle, « Grung » avant 1317, « Grunh » en 1382, « Grun » en 1516, « Grung » en 1556, mais encore : « Grung » en 1268, alors canton de Beauregard.

 

Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village de Grun est encore identifié sous le nom de « Grung ».

 

 Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la paroisse de Grun dépend de la châtellenie de Grignols.

 

Carte de Cassini

Bordas n'apparaît qu'au XVe siècle (1444). C’était alors une paroisse et prieuré dépendante de Tourtoirac. Au XVIIe siècle Monseigneur de Lostanges y fit ériger une chapelle sur le flanc du coteau au lieu-dit « Bordes ». Son nom vient de l’occitan borda signifiant « cabane, grange, métairie » et de borde en français. Les deux formes ont pour origine le mot germanique borda qui signifie « maison de planches ».

Son origine germanique n’est pas surprenante compte tenu de la longue occupation de la région par les Wisigoths au Ve siècle. Ils ne sont chassés qu’en 507 après la victoire de Clovis à la bataille de Vouillé. Mais, refusant son intégration à la Francie, la Dordogne subit de nombreux assauts visant à la soumettre.

 

Le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec le roi anglais Henri II place ensuite le Périgord sous domination anglaise du XIIe siècle jusqu’en 1453. C’est à cette que les Français remportent la bataille de Castillon qui clôt 116 ans de conflits et réintègre l’Aquitaine au royaume de France.

 

Les huit guerres de Religion opposent catholiques et protestants au XVIe siècle. Elles mettent le pays à sac et sont responsables de la destruction de nombreuses églises. Poussés à bout, les paysans se révoltent en 1584 à l’annonce de la levée de nouveaux impôts, mais le mouvement est écrasé par le pouvoir royal.

 

Les révoltes ne sont toutefois pas finies puisqu’au XVIIe siècle les croquants parviennent à tenir tête aux troupes royales jusqu’en 1642, date à laquelle Pierre Greletty, principal meneur, négocie sa reddition. Les siècles suivants sont plus calmes et même la Révolution ne cause que peu de dégâts dans la région.

 

La vie des habitants de Grun se déroulera désormais au même rythme que la vie de la population rurale française avec comme préoccupations principales : le travail des champs, l’entretien de l’église, l’école, le bureau de poste, la salle des fêtes et, bien entendu, au rythme des évènements qui secouèrent la France.

 

L’un d’eux, en 1824, à l’avènement de Charles X, transforma définitivement la vie de la commune : la création de la RN 21. Elle est décrite comme étant la route de Paris à Barèges et à Cauterès. Elle s'embranche à Limoges sur la route précédente N°20.

 

Elle succède alors à la route impériale 24 qui prévoyait explicitement une liaison avec l'Espagne.

 

La guerre de 1914-1918

La guerre de 1914-1918, la « sale guerre », si elle se déroula loin de Grun, lui prendra nombre de ses enfants :

 

BEAUGIER Julien

BONNET Rémy

BORDAS Joseph

BRUGEAUD Joseph

GIBAUD Roger

LARGE Albert

MICHY Pierre

PASQUET Vinoy

PAUMERIE Léon

PRIVAT Cyprie

ROUSSARIE Alberic

ROUSSARIE Albert

MENAYRE Louis

BEAUGIER Eymeric

CHASTENET Raoul

JEAMMETRaymond


La guerre de 1939-1945

Ce passage sera bientôt en ligne.